A l’initiative du maire de Chamonix-Mont-Blanc Eric Fournier, le délégué général du Comité pour la Transalpine Lyon-Turin Stéphane Guggino est venu le mercredi 1er juin 2022 à Chamonix présenter aux élus et socio-professionnels de la Vallée, ainsi qu’aux maires du Pays du Mont-Blanc l’état d’avancement de la ligne ferroviaire Lyon Turin et l’enjeu majeur qu’elle représente pour le report modal du fret de la route vers le rail.

Si le Lyon Turin n’est plus un projet mais bien un chantier avec les 30 km de galerie déjà creusés du tunnel transfrontalier prévu pour 2030, la question des voies d’accès côté français, elle, reste encore pendante faute d’avancée de l’Etat. Le Conseiller spécial climat air énergie de la Région AURA Éric Fournier a rappelé le positionnement unanime des collectivités en faveur du scénario le plus ambitieux pour le fret ferroviaire qui permettrait de transporter plus de 28 Mt/an.

L’objectif est bien de transporter par train plus de 40 % de marchandises avec l’Italie, 2e partenaire économique de la France, quand la part du rail ne représente aujourd’hui que 8% sur les 43 Mt transportées, et de reporter ainsi pas moins d’1 M de camions sur le rail. Le Lyon Turin représente dans ce cadre la seule alternative à la ligne historique via le tunnel de Mont Cenis limitée à 3 Mt par son obsolescence.

Alors que le Tunnel du Mont Blanc doit faire l’objet de travaux de renouvellement lourds pouvant impacter les acteurs locaux, Éric Fournier sollicite d’ores et déjà de la première Ministre, Elisabeth Borne, le renouvellement de l’engagement qu’elle avait exprimé à Chamonix en tant que ministre des transports, non seulement de ne pas augmenter les capacités routières du tunnel –ce qui irait contre le sens de l’histoire et des enjeux environnementaux du site mais aussi et surtout d’arrêter enfin le programme de réalisation des voies d’accès, avec des engagements précis en faveur de la protection de nos vallées alpines.