La Conférence Transfrontalière Mont Blanc s'est réunie le mardi 24 octobre 2017 à Chamonix-Mont-Blanc. Les trois vice-présidents de l'Espace Mont Blanc, Eric Fournier pour la France, Jean-Pierre Guichardaz pour l'Italie et Eric Bianco pour la Suisse ainsi que Christophe Darbellay, conseiller d'Etat, Annick Cressens, vice-présidente de la Communauté d'agglomération Arlysère et Georges Morand, président de la Communauté de communes du Pays du Mont-Blanc ont signé une déclaration d'intention afin de porter la candidature du Massif du Mont-Blanc au patrimoine mondial de l'Unesco.

Vingt-six ans après la création de l’Espace Mont-Blanc, la signature le 24 octobre de la déclaration d’intention, engageant les démarches préalables et nécessaires au lancement conjoint d’une procédure de classement du Massif du Mont-Blanc au patrimoine mondial de l’UNESCO, marque une étape importante dans l’histoire des territoires du Mont-Blanc. Reconnaissant que le Mont-Blanc constitue un milieu naturel unique au monde, la Conférence Transfrontalière Mont-Blanc a approuvé la proposition de lancer le travail préparatoire lié à la présentation, coordonnée par les trois États, d’un dossier d’inscription transfrontalier du Massif du Mont-Blanc sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Plus précisément, les objectifs de cette déclaration sont les suivants :
- approuver le schéma de gouvernance en impliquant en premier lieu les collectivités locales et régionales dans le processus de constitution d’un dossier de candidature ;
- valoriser les trois piliers du développement durable dans les orientations stratégiques du dossier de candidature, à savoir la sauvegarde du patrimoine naturel et culturel, le bien-être des populations résidentes et le développement d’activités économiques autour du Massif du Mont-Blanc ;
- solliciter et mobiliser les moyens humains et financiers nécessaires pour lancer la phase de travail préparatoire.

A partir de 1991, les collectivités territoriales des Savoie, de la Région Autonome Vallée d’Aoste et du Canton du Valais, se sont engagées activement dans l’application sur le territoire transfrontalier des politiques communes de protection et de valorisation, indispensables pour atteindre les objectifs de développement durable que les trois Etats se sont fixés au moment de la création de l’Espace Mont-Blanc.

Depuis, l’Espace Mont-Blanc a mis en place différents dispositifs pour une gestion coordonnée du territoire, notamment en matière de risques naturels, de sécurité en montagne, de fréquentation touristique, d’innovation, de transports, d’agriculture de montagne et d’adaptation aux changements climatiques.

L’inscription du Massif du Mont-Blanc au titre du patrimoine mondial de l’UNESCO viendrait consolider et affirmer la qualité et la cohérence du parcours de coopération trinational que les territoires ont construit autour d’actions concrètes pour préserver et garantir la transmission d’un héritage exceptionnel.

Convaincues que les nombreuses années de coopération et de projets menés conjointement pour la sauvegarde du patrimoine ont préparé les territoires du Mont-Blanc à répondre aux exigences de cette candidature, les collectivités territoriales se sont aujourd’hui symboliquement donné la main pour garantir la préservation et une valorisation active de l’Espace Mont-Blanc.

« Une belle aventure nous attend et je remercie tous ceux qui sauront se mobiliser pour construire en transfrontalier un nouveau modèle de développement qui réponde à nos aspirations et donner à l'international une vision innovante de la relation hommenature.»
Eric Fournier, Vice-Président français de l’Espace Mont-Blanc