Afin d’assurer la sécurité du centre-ville de Chamonix vis-à-vis des inondations, le niveau du lit de l’Arve est suivi de près par le SM3A (Syndicat Mixte d’Aménagement de l’Arve et de ses Affluents) dont nous sommes membres, depuis 1997.

Les levés topographiques effectués régulièrement montrent que, depuis le dernier curage de 2010, le lit s’est petit à petit rechargé en matériaux. Jusqu’à présent le rehaussement progressif du fond du lit demeurait acceptable, mais les dernières mesures de contrôle effectuées en janvier dernier font état d’un dépassement du niveau limite admissible sur un certain nombre de secteurs. Il convient donc d’intervenir dans le lit de l’Arve pour ôter les matériaux excédentaires et redonner un meilleur gabarit hydraulique à la rivière.

Des curages vont être déclenchés à partir de la fin du mois de mars. Le fond du lit sera ramené au niveau défini comme “niveau de référence“ et qui présente un bon compromis entre sécurité hydraulique et équilibre du lit et des berges. Les travaux se prolongeront jusqu'au mois de mai 2017.

Sont concernés le secteur du golf/Praz de Chamonix (fin mars) ainsi que la quasi-totalité de la traversée du centre-ville de Chamonix (Chamonix nord, fin mars et mois d'avril); Chamonix centre (mi à fin avril), depuis la confluence de l’Arveyron Mer de Glace jusqu’au pont des Gaillands (mi avril début mai).

Les travaux dans le lit de l'Arve et les opérations d'évacuation des matériaux (21 000 m³ au total) sont réalisés par les entreprises Trappier, Benedetti-Guelpa et Granulats Vicat.

En savoir plus:
Les torrents de la haute-vallée de l’Arve transportent des matériaux en provenance des versants et des glaciers. Toutefois, les pentes et les débits d’écoulement étant parfois insuffisants pour remobiliser la charge solide, l’Arve n’a pas toujours la capacité à transporter ces matériaux qui se déposent petit à petit dans le lit de la rivière rehaussant le niveau du fond. Si cette dynamique torrentielle est naturelle, puisqu’elle participe à l’équilibre d’un cours d’eau, elle peut cependant devenir problématique lorsqu’elle doit être conciliée à l’occupation humaine des berges : des débordements vers les secteurs habités sont susceptibles de se produire plus fréquemment du fait de la réduction du gabarit du torrent provoquée par l’élévation du niveau de son lit.