Mixité sociale: la commune de Chamonix veut porter à 50% la part de logements permanents sur tous les nouveaux programmes immobiliers situés en secteurs stratégiques.

Le conseil municipal de Chamonix était appelé ce 14 décembre à donner son avis sur les grandes orientations de sa politique du logement déclinées dans la nouvelle version de son Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD) dans le cadre de la révision générale du Plan local d’urbanisme (PLU). 

Face à une pression foncière incontrôlable qui menace le maintien sur la commune de ses forces vives, le maire de la commune Eric Fournier a souhaité proposer une mesure forte en faveur des résidents permanents.

Devant l’impossibilité de distinguer en droit logements permanents et secondaires pour plafonner ces derniers et un zonage «Pinel» déconnecté de la réalité du marché immobilier sur la commune qui lui permettrait de bénéficier de leviers fiscaux,
le Conseil a décidé de porter à 50% l’obligation de logements permanents, locatif ou en accession sociale, pour tout futur programme dans des zones d’habitat jugées stratégiques pour l’équilibre sociodémographique de la commune.

Après avoir actionné ces dernières années tous les dispositifs légaux en vigueur pour favoriser le logement permanent, après un nouveau round de discussions avec la ministre du logement et ses conseillers il y a quelques semaines, après de nombreux échanges avec le préfet et ses services et avec d’autres maires de montagne, la commune souhaite envoyer un signal fort en faveur du maintien sur le territoire des résidents principaux.

L’inscription de ce nouvel objectif de mixité sociale dans son document d’urbanisme vient renforcer celui de l'obligation de production de 25 % de logements locatifs conventionnés et en accession sociale pour tout projet de logement d’une surface de plancher de 300 m².

«Sans mesure radicale nous ne réglerons jamais notre déficit de logements permanents à Chamonix, souligne Eric Fournier. Il y va de notre capacité à maintenir une population au pays mais aussi à garantir les conditions d’un développement économique et touristique durable en réduisant l’allongement des déplacements domicile travail.»