Suite à l’annonce du Président de la République du 24 novembre 2020, le maire de Chamonix Mont-Blanc, Eric Fournier, exprime sa plus vive inquiétude quant aux conséquences économiques et sociales d’une fermeture des stations à Noël. 

Cette quasi décision alors que l’Etat avait acté se donner 10 jours pour mieux estimer l’évolution de la situation remet en cause des semaines de travail de l’ensemble des acteurs locaux sur la totalité des massifs pour définir les conditions d’une ouverture répondant aux exigences sanitaires. 

C’est un quart de l’activité annuelle de nombreux acteurs qui se voit supprimée, un appareil productif et l’équilibre économique de territoires entiers qui sont mis en danger, des milliers de saisonniers, pluriactifs, indépendants, commerçants et restaurateurs qui vont voir leurs conditions de vie dégradées, quand ils ne mettront pas la clé sous la porte.

Pour les acteurs locaux, la démonstration du caractère non maitrisable du risque sanitaire sur les remontées mécaniques, dans leur majorité de plein air, et en amont de leur embarquement, par rapport aux autres transports publics n’a pas été apportée. De même, des données objectives précises concernant les capacités de prise en charge de l’accidentologie liée au ski dans ce contexte n’ont pas suffisamment été présentées. Pour le reste, les stations ne demandent ni plus ni moins que le régime national.

Enfin, un hypothétique accord européen ne compensera jamais l’économie générée par les stations et quelque 120 000 emplois qui les font tourner. 

Au-delà d’une réponse binaire lourde de conséquences semblant largement sous-estimées, le maire de Chamonix demande ainsi au gouvernement d'accéder à une solution graduée et équilibrée pour sauver les territoires de montagne qui vivent en très grande partie quatre mois dans l'année.