Ascension du Mont-Blanc: Chamonix souhaite concilier liberté et responsabilité
(Communiqué de presse 1er octobre 2020)

Le Maire de Chamonix Éric Fournier a participé ce jour à la présentation de l’arrêté portant création de la zone de protection d’habitats naturels du Mont-Blanc, avec Mme Bérangère ABBA, Secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité, M. le Préfet de la Haute-Savoie et les maires des communes concernées.

Il s’agit de mettre en œuvre des dispositions visant à la régulation de la fréquentation de la voie normale du Mont Blanc et l’évitement de certaines pratiques irrespectueuses du site et de son environnement.

Le Conseil municipal réuni le 26 août dernier avait exprimé le souhait de voir aménager un certain nombre de dispositions du projet d’arrêté soumis à son attention afin que soient mieux prises en compte les valeurs fondamentales attachées à la montagne que sont la liberté et la responsabilité et que ne soient pas remis en cause des principes et techniques de la pratique de l’alpinisme.

Si l’on peut regretter que la demande de retrait de la référence à l’inscription de l’alpinisme au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO n’ait pas été entendue –celle-ci ne justifiant pas en soi l’adoption de mesures techniques contraignant les pratiques-, un certain nombre de modifications souhaitées par la municipalité ont été obtenues.

A cet égard, le maire se félicite que l‘interdiction de la pratique du bivouac, sauf cas de force majeure, soit cantonnée à la seule voie normale du Mont-Blanc. De même, l’interdiction de progresser en cordée de plus de trois personnes prévoit des exceptions en cas de situations imposées par la sécurité ou l’assistance à d’autres ascensionnistes.

En outre, à la demande de la commune, les associations en charge de la prévention et de la sécurité en montagne sont intégrées au comité de suivi "Mont-Blanc – Site d’exception" créé dans le cadre de l’arrêté portant création du périmètre de protection.

Toutefois, le maire restera vigilant sur l’adaptation de la règlementation du survol du site au-delà du seul périmètre de protection nouvellement délimité, et sur la nécessaire réflexion qu’il faut engager à l’échelle transfrontalière sur la coordination de la gestion d’un massif qui ne connaît pas de frontière.

Cet arrêté comporte ainsi des mesures utiles pour réguler certaines situations pouvant contrevenir tant au patrimoine naturel et culturel, qu’à la sécurité des pratiquants. Mais ne nous trompons pas, il s’agit avant tout de garantir les conditions de possibilité de pratiques responsables et respectueuses d’un site d’exception.